Les voitures électriques sont-elles vraiment écologiques ?

Longtemps exposée comme la solution miracle à la pollution automobile, la voiture électrique s’impose peu à peu sur le marché de l’automobile. En 2024, plus d’un véhicule neuf sur cinq vendu en Europe était 100 % électrique, selon l’Agence internationale de l’énergie (IEA-2025).

Cet essor soulève toutefois une question : les voitures électriques sont-elles réellement écologiques ? Si elles ne rejettent pas de gaz d’échappement à l’usage, leur fabrication, leur batterie et la production d’électricité nécessaire à leur utilisation suscitent des débats. Nous vous proposons de parcourir, dans cet article, les différents impacts des voitures électriques sur l’environnement.

Où en est le marché des véhicules électriques ?

Le marché des véhicules électriques (VE) progresse, mais de façon inégale selon les régions et les pays.
En Europe, les nouvelles immatriculations des véhicules électriques à batterie (BEV) ont atteint environ 15,4 % du total des ventes de voitures neuves en 2024, selon les estimations. À noter toutefois que certains grands marchés comme l’Allemagne et la France ont enregistré un recul ou une stagnation en raison de la diminution des aides à l’achat. (Source : ACEA)

Particularités du marché français

En France, pour le début de 2025, en janvier, les véhicules électrifiés (comprenant les hybrides rechargeables) représentaient 19,4 % du marché des voitures neuves, avec une part de véhicules électriques de 22 157 unités. (Source : Avere France)

L’impact environnemental durant le cycle de vie d’une voiture électrique

La production : l’étape la plus énergivore

La fabrication d’un véhicule électrique, et en particulier de sa batterie lithium-ion, génère une importante empreinte carbone initiale.
Selon une étude de l’Agence de la transition écologique (ADEME) publiée en 2024, la production d’une voiture électrique moyenne (batterie de 50 kWh) émet environ 6 à 9 tonnes de CO₂, contre 3 à 5 tonnes pour un véhicule thermique équivalent.

Cet écart provient principalement de la production de la batterie, qui représente 30 à 40 % des émissions totales de fabrication.

L’origine de l’électricité utilisée dans les usines de production joue aussi un rôle majeur : une batterie fabriquée en Chine peut générer jusqu’à 60 % d’émissions supplémentaires par rapport à une batterie produite en Europe.

À l’utilisation : des émissions nettement plus faibles à long terme

Au cours de son utilisation, un véhicule électrique ne produit pas d’émission directe de CO₂ ou de polluants atmosphériques.
L’impact écologique dépend alors de la source d’électricité utilisée pour la recharge.

Sur l’ensemble du cycle de vie, une voiture électrique émet en moyenne deux à quatre fois moins de CO₂ qu’une voiture essence ou diesel équivalente.
En Europe, cela correspond à une réduction d’environ 70 à 75 % des émissions totales sur la durée de vie du véhicule. (Source ICCT – international council of clean transportation).

Fin de vie : recyclage et seconde vie des batteries

Une fois que le véhicule électrique n’est plus utilisé, les batteries représentent aussi bien un défi qu’une opportunité.

Aujourd’hui, environ 60 à 70 % des matériaux (lithium, cobalt, nickel, cuivre) d’une batterie peuvent être récupérés et réutilisés, selon l’Union européenne.

Avant d’être recyclées, certaines batteries sont réutilisées dans des applications de stockage stationnaire (énergies renouvelables, bâtiments, etc.), ce qui permet de prolonger leur durée de vie de 5 à 10 ans supplémentaires. (Source : Union on concerned scientists).

Ainsi, même si sa fabrication est plus polluante au départ, la voiture électrique affiche un bilan globalement plus favorable sur l’ensemble de son cycle de vie, surtout dans les pays disposant d’une électricité peu carbonée comme la France.

Les autres impacts écologiques et sociaux

L’extraction des métaux : un impact environnemental important

La fabrication des batteries nécessite des matériaux spécifiques : lithium, cobalt, nickel, manganèse ou graphite.
L’extraction du cobalt soulève des problèmes éthiques et environnementaux : pollution des sols, travail informel, conditions sanitaires précaires.

Par ailleurs, les procédés d’extraction sont gourmands en eau : pour produire une tonne de lithium, il faut environ 2 millions de litres d’eau (source : Institut français du pétrole et des énergies nouvelles, 2024).

Face à ces enjeux, les industriels investissent dans le recyclage et la réduction de la dépendance à ces métaux, en développant de nouvelles technologies de batteries, comme les batteries sans cobalt.

L’impact sur le réseau électrique et les infrastructures

L’essor des voitures électriques joue fortement sur la demande en électricité.

En France, la recharge des véhicules électriques devrait représenter environ 10 % de la consommation totale en 2035, selon RTE (Réseau de Transport d’Électricité). Cette proportion reste gérable à condition d’optimiser les recharges (en utilisant les heures creuses notamment) et de renforcer le réseau de bornes publiques.

Fin 2024, la France comptait environ 130 000 points de charge publics, soit +40 % en un an (source : Avere-France, 2025). L’objectif gouvernemental est d’atteindre 400 000 bornes d’ici 2030.

Les bornes rapides, la recharge intelligente et la recharge bidirectionnelle sont des leviers clés pour équilibrer la demande en électricité et intégrer davantage d’énergies renouvelables.

En résumé, la voiture électrique représente une avancée nette sur le plan environnemental, mais elle déplace une partie de son impact environnemental sur les étapes de production, d’extraction et de gestion des ressources énergétiques.

Les controverses de la voiture électrique

Malgré leurs avantages évidents en matière d’émissions locales, les voitures électriques font encore aujourd’hui l’objet de critiques. Leur impact réel dépend fortement du contexte énergétique, du mode d’usage et des conditions de production.

Un avantage dépendant du mix électrique

L’un des points les plus déterminants reste la source d’électricité utilisée pour recharger le véhicule.

  • En France, grâce à un mix composé à plus de 90 % d’énergies décarbonées (nucléaire, hydraulique, renouvelables), une voiture électrique émet environ 4 à 5 fois moins de CO₂ qu’une voiture thermique sur l’ensemble de son cycle de vie (source : ICCT, 2024).
  • À l’inverse, dans les pays où la production électrique repose encore sur le charbon ou le gaz, comme en Pologne ou en Chine, cet écart peut tomber à -30 % seulement, voire disparaître à court terme.

Un coût écologique initial élevé

La production d’un véhicule électrique, notamment de sa batterie, demande plus d’énergie et de ressources qu’un modèle thermique.
Selon l’ADEME (2024), la fabrication d’une voiture électrique moyenne engendre de 30 % à 70 % d’émissions supplémentaires au départ.
Il faut ensuite parcourir 30 000 à 50 000 km pour compenser ce surcoût environnemental, en fonction du mix énergétique utilisé.

Les batteries sont aussi un enjeu logistique et géopolitique, car leur production dépend d’un petit nombre de pays et de chaînes d’approvisionnement complexes.

Des usages parfois peu optimisés

Les bénéfices environnementaux d’une voiture électrique dépendent aussi de son usage réel. Par exemple, une grande berline électrique utilisée pour de courts trajets urbains n’est pas forcément plus vertueuse qu’une petite citadine thermique. À l’inverse, un véhicule électrique compact utilisé quotidiennement amortit mieux son empreinte carbone.

Pour terminer notre tour d’horizon, rappelons que la voiture tout-électrique n’est pas la seule motorisation de demain, on peut notamment citer :

  • Les hybrides rechargeables (PHEV) qui sont en faveur de la transition vers l’électrique mais restent dépendantes du carburant fossile.
  • Les voitures à hydrogène qui offrent une recharge rapide, à l’heure actuelle encore peu développée et réservée à des usages intensifs (transport, flotte automobiles)
  • Les solutions de mobilité partagée : autopartage, covoiturage, transports collectifs électrifiés sont également efficaces pour réduire concrètement l’empreinte carbone globale de nos déplacements.

Les voitures électriques présentent aujourd’hui un bilan environnemental globalement plus favorable que les véhicules thermiques, surtout dans les pays où l’électricité est majoritairement décarbonée.
Leur impact écologique reste encore dépendant des conditions de production des batteries, du mix énergétique et des usages réels.
La voiture électrique constitue donc une étape essentielle vers une mobilité plus durable, à combiner avec des politiques de sobriété et de transport partagé.

Vous avez des questions à propos des véhicules électriques ? N’hésitez pas à nous contacter ou à venir nous rendre visite dans l’une de nos 9 concessions dans le Morbihan.

Sources

  • https://www.iea.org/reports/global-ev-outlook-2025/trends-in-electric-car-markets-2
  • https://theicct.org/wp-content/uploads/2025/09/ID-432-%E2%80%93-Transition-check-Fact-Sheet-final-v2.pdf
  • https://theicct.org/wp-content/uploads/2025/07/ID-392-%E2%80%93-Life-cycle-GHG_report_final.pdf
  • https://www.avere-france.org/publication/barometre-janvier-2025-27-131-vehicules-immatricules-en-baisse-de-154-par-rapport-a-janvier-2024/
  • https://www.ademe.fr/presse/communique-national/mondial-de-lautomobile-lademe-publie-son-avis-sur-le-vehicule-electrique-une-batterie-de-taille-raisonnable-assure-une-pertinence-climatique-et-economique/

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