Acheter une voiture à l'étranger : bonne affaire ou fausse économie ?

Que la raison soit d’ordre pécuniaire, ou tout simplement parce que les modèles convoités sont plus rares dans l’hexagone, de nombreux acheteurs se tournent vers le marché international pour l’achat de leur véhicule d’occasion. Allemagne, Belgique, Italie…Ces destinations sont effectivement très prisées pour leur offre riche et variée de véhicules, souvent proposés à des prix très alléchants.
Mais derrière cette promesse d’économies se cachent aussi des risques bien réels : frais imprévus, démarches administratives complexes, ou encore pièges liés à l’état du véhicule. Alors, acheter une voiture d’occasion à l’étranger est-ce vraiment une bonne affaire, ou simplement une fausse économie qui peut finalement coûter très cher ?

Pour quelles raisons acheter un véhicule d’occasion à l’étranger ?

Prix attractifs

L’une des principales motivations des acheteurs pour se tourner vers les voitures d’occasion à l’étranger se trouve bien souvent dans le prix. Certains pays, notamment l’Allemagne, la Belgique mais aussi l’Italie et l’Espagne, proposent des véhicules à des tarifs généralement inférieurs à ceux pratiqués sur le marché français. Les raisons de cette différence de prix sont nombreuses, on peut notamment citer l’offre plus abondante et des politiques fiscales différentes. Ce delta de prix peut représenter une économie non négligeable, surtout sur des modèles récents ou des modèles prisés.

Grand choix de modèle et options

La deuxième raison souvent avancée par les acheteurs est que la marché international ouvre la porte à un choix beaucoup plus large : les potentiels acheteurs peuvent accéder à une plus grande diversité de marques, de modèles mais aussi d’options (couleurs, versions, finitions spécifiques…). L’ouverture sur le marché international est également une mine d’or pour les collectionneurs et amateurs de voitures exotiques.

Les pièges à éviter à éviter lors de l’achat d’un véhicule d’occasion à l’étranger

Si de prime abord, acheter une voiture à l’étranger peut sembler séduisant et économique, différents pièges et frais cachés peuvent rapidement transformer la bonne affaire en source de complications coûteuses. Voici donc les principaux points à surveiller pour éviter les mauvaises surprises :

Vérifier la possibilité d’obtenir un certificat de conformité européen

Si vous achetez un véhicule hors de l’Union Européenne, il est indispensable d’obtenir un certificat de conformité européen pour immatriculer le véhicule en France. La première étape est donc de demander au vendeur le numéro de série VIN du véhicule afin de vérifier que le véhicule vous permettra d’obtenir le certificat de conformité, puis dans un deuxième temps, l’immatriculation.

Toujours se déplacer pour voir le véhicule

Les photos et descriptions en ligne ne suffisent pas toujours à juger de l’état réel d’un véhicule. Un déplacement sur place permet de vérifier l’état mécanique, la carrosserie, et d’effectuer un essai routier. Cela limite les risques d’acheter un véhicule endommagé ou mal entretenu.

Vérifier l’historique du véhicule

Il n’est pas rare qu’un véhicule gravement accidenté, ou douteux, soit destiné à être vendu à l’étranger. La vérification de l’historique du véhicule doit donc être effectuée avec rigueur !
De plus, dans certains pays, le contrôle technique n’est pas obligatoire, le risque est donc d’autant plus accru.
Contrôlez le kilométrage, les réparations effectuées, et surtout assurez-vous que le véhicule n’a pas été accidenté, volé ou gagé…Attention, dans certains pays ces informations seront difficiles à obtenir.
Les fraudes sont malheureusement fréquentes : falsification du compteur kilométrique, véhicules volés revendus, documents trafiqués… Il est essentiel d’être vigilant et de privilégier des vendeurs fiables.

Attention aux démarches administratives complexes

Les démarches d’importation peuvent se révéler complexes : traduction des documents, déclaration en douane, certificat de conformité, quitus fiscal, demande d’homologation. Toute erreur peut retarder l’immatriculation, voire rendre le véhicule inutilisable.

Difficultés pour faire fonctionnalité la garantie et/ou le SAV

À l’étranger, les garanties constructeurs peuvent ne pas être valables en France, et contacter un service après-vente peut être compliqué. En cas de panne, vous pourriez être seul face aux frais de réparation.

Attention aux frais cachés 

Au-delà du prix d’achat, plusieurs coûts viennent s’ajouter et peuvent largement réduire l’économie tant espérée :

– Taxes à l’importation

Selon le pays d’achat et le lieu d’entrée en France, des taxes spécifiques peuvent s’appliquer. Elles peuvent inclure la TVA si elle n’a pas été payée dans le pays d’origine, ou d’autres taxes locales.

– Frais de douane

Pour certains véhicules importés hors de l’Union européenne, des droits de douane peuvent être exigés. Leur montant varie selon la provenance du véhicule et son type.

– Frais de transport

Le rapatriement du véhicule peut engendrer des frais importants, que ce soit par camion, train, bateau ou transporteur spécialisé.

– Homologation

Pour pouvoir immatriculer la voiture en France, elle doit respecter les normes françaises et européennes. Cela peut nécessiter des modifications techniques (phares, émissions, ceintures…), parfois coûteuses, ainsi que le passage par une procédure administrative.

– Malus écologique

Selon les émissions de CO2 du véhicule, un malus écologique peut être appliqué à l’immatriculation en France, ce qui peut représenter une somme importante (jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour des véhicules à fortes émissions). Ces frais s’appliquent même s’il s’agit d’un véhicule d’occasion.

– Frais administratifs

Frais de dossier, traduction des documents, démarches auprès de la préfecture, contrôle technique français, certificat de conformité, etc.

Ces frais cumulés peuvent réduire significativement l’économie réalisée lors de l’achat à l’étranger. Il est donc indispensable de bien les anticiper et de les intégrer dans le budget global.

FAQ

Pas forcément : même si le prix d’achat est souvent plus bas, il faut prendre en compte les frais de transport, taxes, homologation et autres coûts annexes qui peuvent réduire, voire annuler, l’économie réalisée. Les risques d’arnaques (kilométrage faussé, véhicule accidenté et dissimulé…) sont plus grands.

L’Allemagne, la Belgique, l’Espagne et les Pays-Bas sont souvent cités pour la qualité de leur marché de voitures d’occasion. Ces pays proposent une grande variété de véhicules avec des prix parfois compétitifs. Attention toutefois aux frais cachés.

Le certificat de conformité atteste que le véhicule respecte les normes européennes. Il est indispensable pour immatriculer un véhicule importé en France. Sans ce document, les démarches peuvent être longues et coûteuses.

Oui, mais il est fortement recommandé de se déplacer pour voir et tester le véhicule afin d’éviter les mauvaises surprises. Acheter à distance comporte un risque accru d’arnaques ou de défauts cachés.

Falsification du kilométrage, historique flou, documents falsifiés, absence de garantie valable en France, difficultés administratives et frais cachés.

Privilégiez les vendeurs professionnels reconnus, demandez un rapport d’historique du véhicule, faites appel à un expert ou un intermédiaire, et vérifiez soigneusement tous les documents.

Les frais d’importation (douane, taxes), frais de transport, homologation, malus écologique, frais administratifs, assurance et éventuelles réparations ou modifications...

Cela dépend du constructeur et du pays d’achat... Souvent, la garantie n’est pas transférable ou n’est pas applicable en France, ce qui peut poser problème en cas de panne.

Non. Certains véhicules ne répondent pas aux normes françaises ou européennes et peuvent être refusés à l’homologation. Il faut vérifier la conformité avant l’achat.

Oui. Un courtier ou un expert spécialisé peut faciliter les démarches, sécuriser l’achat et éviter les erreurs coûteuses.

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